Donnez votre avis sur le projet de stratégie pour la façade maritime Manche Est - mer du Nord (MEMN)

Présentation de la façade Manche Est - Mer du Nord

Introduction

La façade Manche Est - Mer du Nord s’étend sur 1022 km, de la frontière belge au golfe anglo-normand. Elle compte 7 départements littoraux répartis dans 2 régions : Hauts-de-France et Normandie.

Caractéristiques

La façade Manche Est - Mer du Nord est caractérisée par des zones de détroit au niveau du Pas de Calais et du Cotentin, par un littoral parsemé d’estuaires et par la présence de nombreuses baies qui jouent un rôle d’interfaces très étendues entre la terre et la mer sous l’effet des marées. Présentant des bathymétries relativement faibles, avec une profondeur moyenne de 54 m et une profondeur maximale de 180m, le territoire maritime abrite une grande richesse d’habitats marins et littoraux. La façade est particulièrement représentative des habitats sédimentaires, qui occupent plus de 95 % de ses fonds.

Pour assurer la protection des enjeux de biodiversité de la façade, la façade dispose d'un réseau de 75 aires marines protégées (AMP) couvrant 38% de sa surface.

Ses 75 AMP, principalement côtières, mobilisent 9 catégories d’outils différentes : 1 parc naturel marin, 47 sites Natura 2000, 4 arrêtés de protection de biotope, 6 réserves naturelles nationales, 2 sites du Conservatoire du Littoral, 3 sites RAMSAR, 1 site UNESCO et 11 sites OSPAR.

Les caractéristiques physiques et écologiques de la façade en font un espace à très fort enjeu.

La façade Manche Est – Mer du Nord abrite le détroit le plus fréquenté au monde (détroit du Pas de Calais) et assure deux tiers du trafic portuaire français. Y sont présents le 1er port à conteneurs du pays (Le Havre), le 1er port céréalier (Rouen), le 1er port à passagers (Calais) et le 1er port minéralier (Dunkerque). L'industrie portuaire et le transport maritime y sont ainsi des activités structurantes des espaces littoraux. Sa position géographique (proximité des îles britanniques et du range Mer du Nord / Baltique) fait par ailleurs de la façade un espace d'atterrage notable pour l'activité câblière.

Activité historique, la pêche maritime professionnelle y occupe une place importante. La flotte de pêche de la façade est composée aux 2/3 de navires exerçant en zone côtières et à 1/3 de navires présentant une activité mixte soit en secteur côtier soit au large, voire en dehors de l'espace maritime national avec une petite part de navire hauturiers. La proximité du Royaume-Uni et des îles anglo-normandes et l'espace maritime limité particulièrement sujet aux co-usages constituent une spécificité de la façade. Les débarquements des navires français ou communautaires bénéficient aux ports de pêche des Hauts-de-France et de Normandie parmi lesquels Boulogne-sur-mer - premier port de pêche français en tonnage débarqué - Port-en-Bessin, Granville ou Grandcamp et aux activités à terre qu'ils génèrent.

La pisciculture se développe sur la façade avec un nombre d'acteurs limité ciblant une production à haute valeur ajoutée. L'activité conchylicoles (ostréiculture, mytiliculture) y contribue au dynamisme des territoires littoraux.

La nature des substrats bénéficie par ailleurs aux activités d'extraction de granulats. La filière sur la façade répond aux besoins des territoires littoraux et la présence de l'axe Seine constitue une solution d'acheminement de son produit vers territoires non littoraux (ex. Grand Paris).

Aujourd'hui plus modeste que sur les autres façades maritimes, l'activité touristique bénéficie néanmoins de la présence de sites à forte valeur patrimoniale (Mont Saint-Michel et sa baie, plages du débarquement, falaises d'Etretat, baie de Somme, etc.) et du développement de la filière nautique et de la plaisance.

La façade Manche Est - Mer du Nord est enfin particulièrement concernée par le développement des projets de parcs éoliens en mer avec 6 parcs en exploitation, en construction ou en développement. Les ports de Cherbourg et du Havre sont devenus des maillons logistiques fondamentaux pour l’installation des infrastructures éoliennes. Au regard de ses caractéristiques physiques (bathymétries, vent, etc.), la façade présente un potentiel particulièrement important pour le développement de nouveaux projets comme identifié dans la décision interministérielle du 17 octobre 2024.

L'ensemble de ces activités déployées dans un espace maritime restreint génère de fortes pressions sur les milieux naturels et appelle une gestion durable et concertée des ressources et des usages, en mer et à terre alors que façade est particulièrement sujette aux risque littoraux et aux enjeux de recul du trait de côte.

Composition de la stratégie de façade maritime

Le projet de stratégie de façade maritime mis à la consultation fait l'analyse et la synthèse de ces enjeux et fixe les grandes orientations les objectifs pour la façade, définis conjointement avec les acteurs du territoire.

La stratégie de façade maritime comprend un document socle dressant un état des lieux pour la façade, présentant une vision pour 2050, fixant des objectifs stratégiques et établissant une carte des vocations. Une série d'annexes détaillant ces dispositions et objectifs ainsi que les enjeux de la planification énergétique, aquacole et des zones de protection forte y est adossée.

Documents à consulter

• Projet de stratégie de façade maritime:

Document synthétique

Annexe 1: Description des activités

Annexe 2: Synthèses scientifiques et techniques relatives à l'évaluation de l'état écologique

Annexe 4: Synthèse des enjeux socio-économiques forts et majeurs

Annexe 5: Synthèse des enjeux environnementaux forts et majeurs

Annexe 6: objectifs stratégiques socio-économiques et environnementaux

Annexe 8: fiches descriptives des zones de la carte des vocations

Annexe 9: planification thématique

• Décision ministérielle du 17 octobre 2024 consécutive au débat public « La mer en débat »

• Rapport d’évaluation environnementale stratégique

• Avis de l’Autorité environnementale du 13 mars 2025

• Document présentant les principales recommandations de l’Autorité environnementale et la façon dont elles pourraient être prises en compte dans les SFM mises à jour

• Avis de lancement de la participation du public par voie électronique

• Bilan de la concertation continue produit par la Commission nationale du débat public

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